"Un Economiste peut commettre deux erreurs, la première consiste à ne pas calculer et la seconde à croire en ce qu’il a calculé" - Michal KALECKI
"Le gouvernement ayant pris ainsi la place de la Providence, il est naturel que chacun l'invoque (...). Aussi rencontre-t-on un nombre immense de requêtes qui, se fondant toujours sur l'intérêt public, n'ont trait néanmoins qu'à de petits intérêts privés" - Alexis de TOCQUEVILLE
"L’Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas" - Jacques RUEFF
"En général, on parvient aux affaires par ce qu'on a de médiocre, et on y reste par ce que l'on a de supérieur" - François-René de CHATEAUBRIAND
"Sous le capitalisme, les gens ont davantage de voitures. Sous le socialisme, les gens ont davantage de parkings " - Winston CHURCHILL
"La productivité est la mesure du progrès technique" - Jean FOURASTIE
"Les urgences ont toujours été le prétexte sur lequel les protections des libertés individuelles ont été érodé" - Friedrich HAYEK
"Mes clients sont libres de choisir la couleur de leur voiture à condition qu’ils la veuillent noire" - Henry FORD
"Le budget est le squelette de l'État débarrassé de toute idéologie trompeuse" - Joseph SCHUMPETER
"L'inégalité est le résultat de la compétition entre technologies et éducation" - Jan TINBERGEN
28 mars 2022
Voici deux courtes vidéos (7 et 11 minutes) portant sur un épisode économique et financier très largement méconnu, voire totalement ignoré d'une grande partie de la population, alors même qu'il constitue un élément explicatif majeur d'un moment clef de l'Histoire de la France : la Révolution française et la crise des assignats. En effet, le roman national sciemment diffusé notamment par l'éducation nationale présente la Révolution française comme un évènement purement politique de révolte d'une classe opprimée et exploitée contre une monarchie dominante, en passant soigneusement sous silence l'ensemble des raisons économiques qui y ont amené, ainsi que leurs conséquences.
La première vidéo se focalise davantage sur la "bulle du Mississipi" au début du XVIIIème siècle et la seconde sur la crise des assignats à proprement parlé, avant, pendant et après la révolution de 1789, et jusqu'à l'avènement de Napoléon Bonaparte qui mit fin au système des assignats.
Malgré certains poncifs et raccourcis historiques et économiques, ces vidéos sont particulièrement intéressantes et pleines d'enseignements à l'aune des évènements économiques et financiers actuels que traversent la France, mais également le monde. Sans pouvoir faire un parallèle parfait entre la situation qui prévalait avec les assignats et la situation globale actuelle, tant les contextes sont différents, il n'en demeure pas moins que la propension des politiques à vouloir faire fi des réalités économiques et des comportements humains naturels, et à privilégier les solutions de facilité de court terme, n'a pas changé.
Enfin, il convient de souligner un petit élément de compréhension quant aux termes utilisés dans ces vidéos concernant l'expression "monnaie fiat". En effet, cette expression est utilisée à de nombreuses reprises par opposition à une "monnaie métal". Contrairement à la monnaie métal, dont la valeur est gagée sur le métal composant les supports monétaires (ici les pièces en or ou en argent *); une monnaie fiat est une monnaie fiduciaire, c'est-à-dire une monnaie qu'il est possible de détenir physiquement mais dont la valeur effective renvoie à la confiance que les détenteurs ont dans cette monnaie car sa valeur intrinsèque est nulle ou quasi nulle (ici des bouts de papier). In fine, la valeur de la monnaie fiat, au travers des assignats, renvoie à la croyance qui est accordée ou non à la promesse des autorités monétaires selon laquelle la détention de cette monnaie permet d'obtenir des biens en échange.
* Il aurait été possible de citer également le "Monneron" qui est une monnaie privée à base de cuivre lancée indépendamment des autorités monétaires publiques.
Sylvain Fontan, “La crise financière des assignats et la Révolution française”, analyse publiée sur «leconomiste.eu» le 12/02/2014.