"C'est en poussant à bout le mouvement économique que le prolétariat s'affranchira et deviendra l'humanité" - Jean JAURES
"La politique n'agit sur l'économie que si elle ne prétend pas le faire " - Jacques ATTALI
"Un peu d’internationalisation éloigne de la patrie, beaucoup y ramène" - Jean JAURÈS
"L’inflation est toujours un phénomène monétaire" - Milton FRIEDMAN
"Il y a deux manières de conquérir et d'asservir une nation, l'une est par les armes, l'autre par la dette." - John ADAMS
"En politique, ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai " - TALLEYRAND
"Si la méchanceté des hommes est un argument contre la liberté, elle en est un plus fort encore contre la puissance. Car le despotisme n'est autre chose que la liberté d'un seul ou de quelques-uns contre tous" - Benjamin CONSTANT
"Il serait un mauvais économiste celui qui ne serait qu’économiste" - Friedrich HAYEK
"Il ne peut y avoir de crise la semaine prochaine, mon agenda est déjà plein " - Henry KISSINGER
"Les communistes sont ceux qui ont lu Marx. Les anti-communistes sont ceux qui l'ont compris " - Ronald REAGAN
6 mai 2022
Le célèbre self-made-man américain, qui a compté parmi les hommes les plus riches de son temps – s’il n’a pas été en fait le plus riche – ressentait une extrême anxiété dans la conduite de ses affaires, qui se concrétisait en des affections chroniques. En particulier, le fondateur de la dynastie industrielle souffrait de maux d’estomac qui excitaient l’imagination jalouse de la presse et de l’opinion. Par Romain Treffel.
Ainsi, dans les premières années du XXe siècle, les journaux faisaient circuler le mythe selon lequel le milliardaire ne pouvait pas digérer autre chose que du lait et des craquelins et qu’il offrirait un million de dollars à celui qui réussirait à rétablir le fonctionnement de son estomac. Dans une version macabre, il était raconté qu’il avait besoin de lait maternel pour survivre et que son assistant le lui fournissait dans un thermos chaque jour sur le terrain de golf. Dès lors, des milliers de lettres arrivaient à son domicile, qui prétendaient détenir un remède miracle en faveur de la digestion.
Les troubles digestifs de Rockefeller remontaient au début des années 1890. Son médecin lui avait alors prescrit du pain et du lait, puis ses progrès lui ont permis de reprendre une alimentation variée. Toutefois, son affection ne l’a jamais quitté, le contraignant donc à modifier son comportement alimentaire. Ainsi, le mythique homme d’affaires recommandait de mâcher, à son exemple, chaque bouchée au moins dix fois avant de l’ingérer. Il soutenait même qu’il était aussi important de le faire pour les liquides. Cet usage rebutait ses convives et le faisait terminer son repas au moins une demi-heure après eux. Les détracteurs de l’impitoyable entrepreneur voyaient dans cette affection persistante la preuve de la nature diabolique de son ascension capitaliste, le prix à payer de son pacte faustien pour la richesse et le pouvoir.
Cependant, à l’exception de sa digestion et d’épisodes ponctuels liés à sa débauche d’activité, Rockefeller jouissait d’une santé excellente qui faisait l’admiration de son médecin. Celui-ci a affirmé à plusieurs reprises dans la presse que son patient, alors dans sa soixantaine, atteindrait l’âge de cent ans. Maniaque à propos de sa santé, le plus grand tycoon du pétrole est mort à 97 ans. Presque !