Comprendre l'économie : www.leconomiste.eu

"L’économie est fille de la sagesse et d’une raison éclairée : elle sait se refuser le superflu, pour se ménager le nécessaire " - Jean-Baptiste SAY

"Le rituel de l’échange est le rituel majeur de la neutralisation de la violence " - Jacques ATTALI

"Nous sommes des créatures qui nous affligeons des conséquences dont nous continuons à adorer les causes " - BOSSUET

"Dans une crise, la seule chose prévisible, c’est l’incertitude qui suit " - Isabelle LUSCHEVICI

"A long terme nous serons tous morts" - John Maynard KEYNES

"Gold is money. Everything else is credit " - J.P. MORGAN

"L’inflation est toujours un phénomène monétaire" - Milton FRIEDMAN

"On n’est jamais mieux gouverné que lorsqu’il n’y a pas de gouvernement" - Jean-Baptiste SAY

"Ce n’est pas l’employeur qui paie les salaires, c’est le client" - Henry FORD

"Les hommes n'étant pas dotés des mêmes capacités, s'ils sont libres, ils ne sont pas égaux, et s'ils sont égaux, c'est qu'ils ne sont pas libres" - Alexandre SOLJENITSYNE

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Qu'est-ce que l'économie ?

La science économique se définit comme l’étude des mécanismes de production, de répartition, d’échange et de consommation des richesses.

Ce faisant, la science économique cherche à répondre à une question simple : comment satisfaire des besoins humains infinis dans un monde où les ressources sont par nature finies ?

Dans ce cadre, il est donc possible de dire que l’économie est la gestion de la rareté.

Pourquoi comprendre l'économie ?

Afin de savoir en quoi la compréhension de l’économie est importante il suffit d’avoir en tête le syllogisme suivant :

  • J’ai envie de comprendre le monde.
  • Qu’est-ce qui gouverne le monde ?
  • C’est l’argent.
  • L’argent c’est quoi ?
  • C’est l’économie.
  • Donc pour comprendre le monde il faut comprendre l’économie.

06/12/21 Universités, et si les étudiants payaient plus ?

Améliorer l'accès?

Le gouvernement a annoncé son plan pour l'entrée des étudiants à l'université. Pas de sélection, ni de prérequis strict, mais des mécanismes visant à éviter les tirages au sort dans les filières en tension et des cours supplémentaires pour les étudiants en difficulté. Le tout avec la promesse de quelques moyens supplémentaires, loin d'être suffisants pour faire face à la hausse des effectifs. Les universités françaises continueront pour l'essentiel de manquer de moyens et de fonctionner dans un état pitoyable.

On peut le déplorer mais c'est ainsi : il n'y a pas beaucoup d'appétit en France pour investir beaucoup plus d'argent public dans l'enseignement supérieur. Répéter sans arrêt qu'il faut dépenser plus pour les étudiants est vain et inutile : cela ne change rien. Les élites dirigeantes s'en sortent en mettant leurs enfants dans des filières protégées; Les étudiants qui passent par les mailles du filet s'en sortent tant bien que mal; quant à ceux qui sortent sans diplôme de l'université ou y perdent leur temps, cela fait longtemps qu'ils n'intéressent personne.

Le contribuable ne veut pas payer plus pour les universités; Les contributions des entreprises sont rares et posent rapidement des problèmes d'indépendance des chercheurs; Peut-on faire autrement? Par Alexandre Delaigue.

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03/12/21 Une prophétie de Pompidou

Le deuxième président de la Ve République est resté dans les mémoires comme le chantre de l’expansion, celui qui a mis la France sur la voie d’une révolution industrielle, par la constitution de groupes puissants (Lagardère, Dassault, Bouygues, Mulliez), de filières industrielles (Concorde, Ariane, Airbus, TGV, etc.) et de grandes infrastructures de transport (réseau autoroutier multiplié par dix). Il portait cependant aussi une grande attention à la politique d’aménagement du territoire et à la protection de l’environnement, alors que la vague écologiste venait seulement de naître aux États-Unis et commençait tout juste de toucher la France. Cet équilibre auquel il tenait est également révélateur d’une compréhension extrêmement fine et perspicace des évolutions emportées par l’urbanisation et la modernisation des milieux de vie. 

Georges Pompidou

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02/12/21 Un indice pour mesurer l'incertitude des politiques économiques

  • L'indice EPU (Economic Policy Uncertainty Index) est une mesure du niveau d'incertitude lié à la conduite de la politique économique au travers de la presse, des dispositions fiscales et des écarts de prévisions des économistes.
  • L'EPU permet une première approche originale pour estimer des niveaux d'incertitude et une comparaison entre pays et événements économiques et géopolitiques majeurs.
  • La construction de l'indice présente des limites.
  • La sélection des médias utilisée tendrait à biaiser la mesure de l'incertitude...
  • ... mais elle pourrait être améliorée, notamment en élargissant et en modifiant la sélection des journaux.

Incertitudes des politiques économiques

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01/12/21 TVA collectée, TVA déductible : qui paye réellement ?

La Taxe à la Valeur Ajoutée nous concerne tous : dès qu’on achète un bien ou un service, on paie cet impôt sur la consommation. Pourquoi parle-t-on de taxe sur la valeur ajoutée ? Comment fonctionnent la TVA collectée et la TVA déductible ?



30/11/21 Théories et influence de l'économiste John Maynard KEYNES

La vidéo qui suit est un documentaire sur l'économiste britannique John Maynard Keynes. Au travers de ses idées, Keynes a été sans doute un des hommes et des économistes les plus importants du XXème siècle, et son influence perdure encore aujourd'hui. Il développe un courant de pensé appelé "keynésianisme" qui prône en substance le contrôle de l'économie par le gouvernement. Ses idées ont contribué à façonner le siècle dernier au travers du sauvetage de l'économie mondiale lors de la grande dépression, du financement des pays Alliés lors de la guerre contre les forces de l'Axe, et enfin au travers de l'architecture globale d'un nouvel ordre institutionnel mondial d'après-guerre.

Le documentaire développe progressivement les thèses de Keynes en s'appuyant notamment sur des exemples pratiques, historiques et des analyses d'experts, le tout mêlant images d'archives et d'actualités. Contrairement à l'idée parfois reçue et généralement véhiculée, Keynes n'était pas contre le système économique capitaliste. Au contraire, il le jugeait plutôt comme une idée brillante. Néanmoins, il estimait que le gouvernement avait le devoir d'intervenir dans l'écosystème économique, à fortiori en période de dégradation, même si cela impliquait de dépenser de l'argent qu'il ne détenait pas. Dans cette approche, le gouvernement doit d'une part, mettre en place une politique monétaire "accommodante" pour encourager les ménages à consommer et les entreprises à investir et d'autre part, utiliser parallèlement la politique budgétaire en augmentant les dépenses publiques. L'idée générale étant que ce mécanisme peut ainsi générer suffisamment d'emplois et de croissance économique pour permettre d'amener la prospérité et de rembourser les dettes qui ont été contractées pour initier cette politique économique expansionniste.

Malgré quelques réserves de L'Economiste quant à l'utilisation de certains concepts, références historiques et simplifications, il n'en demeure pas moins que ce documentaire reste très instructif et présente l'avantage d'être particulièrement simple d'accès et intelligible, même pour des non initiés à l'économie.

Enfin, notons que le documentaire présente bien le fait que le débat autour du keynésianisme est toujours d'actualité et que ces théories sont considérées par certain comme celles qui ont permis de sauver le capitalisme et d'installer un long cycle de croissance économique après-guerre. Cependant, il souligne moins le fait que d'autres estiment que la mise en application des théories de Keynes a semé les germes de problèmes beaucoup plus importants et insolubles à plus long terme. En effet, après des bénéfices rapides mais peu étendus dans le temps, les coûts et les effets négatifs de ces mesures expansionnistes s'inscrivent dans le temps long. Il y a un décalage temporel entre les gains potentiels et les coûts à assumer ; ce qui explique d'ailleurs souvent le succès de ces théories auprès des dirigeants politiques. Mais pour reprendre une phrase célèbre de J.M. Keynes lorsque cet aspect lui était opposé : "A long terme nous serons tous mort" ; ce qui souligne bien le fait qu'il assumait parfaitement sa préférence pour le court terme et les générations présentes au détriment du futur et des générations à venir. Or, il se trouve que les générations à venir d'il y a un demi-siècle sont les générations actuelles.

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