"Tous les hommes politiques appliquent sans le savoir les recommandations d’économistes souvent morts depuis longtemps et dont ils ignorent le nom " - John Maynard KEYNES
"Gold is money. Everything else is credit " - J.P. MORGAN
"Si vous m'avez compris c'est que je me suis mal exprimé" - Alan GREENSPAN
"Bien entendu, tout pays est sous-développé en ce sens que, n’étant pas encore parvenu à épuiser ses possibilités virtuelles, il est capable de continuer à avancer dans la voie du progrès technique" - Paul SAMUELSON
"Il y a deux types de problèmes dans la vie : les problèmes politiques sont insolubles et les problèmes économiques sont incompréhensibles" - Alec DOUGLAS-HOME
"Lorsque circulent dans un pays deux monnaies dont l’une est considérée par le public comme bonne et l’autre mauvaise, la mauvaise chasse la bonne" - Sir Thomas GRESHAM
"L'offre créée sa propre demande" - Jean-Baptiste SAY
"La productivité est la mesure du progrès technique" - Jean FOURASTIE
"Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème" - John Bowden CONNALLY
"Je parle de l’esprit du commerce qui s’empare tôt ou tard de chaque nation et qui est incompatible avec la guerre" - Emmanuel KANT
La science économique se définit comme l’étude des mécanismes de production, de répartition, d’échange et de consommation des richesses.
Ce faisant, la science économique cherche à répondre à une question simple : comment satisfaire des besoins humains infinis dans un monde où les ressources sont par nature finies ?
Dans ce cadre, il est donc possible de dire que l’économie est la gestion de la rareté.
Afin de savoir en quoi la compréhension de l’économie est importante il suffit d’avoir en tête le syllogisme suivant :
Les mouvements régionalistes qui touchent l’Europe posent une question de fond : comment construire une nation et qu’est-ce qui fait que l’on s’attache à tel ou tel pays, tel ou tel peuple ? Deux écoles de géopolitique se sont affrontées sur ce sujet, l’allemande et la française, dont la question alsacienne en a été le paroxysme. Pour les Allemands, le peuple est uni par le sang, la langue, le territoire. C’est l’idée de Fichte dans ses Discours à la nation allemande, reprise par tous les penseurs, avec parfois des nuances. Bismarck, Guillaume II, les officiers de la Wehrmacht et les cadres nazis ont, sur ce sujet, la même vision du monde. D’où l’Anschluss, l’annexion des Sudètes et celle de l’Alsace ; tous les Allemands devant être unis dans un même pays. Pour l’école française, la nation est une adhésion volontaire à des idées. Cette notion est née de la Révolution française. Un Italien qui adhère aux idéaux de la Révolution est Français. Un Français qui rejette ces idéaux n’appartient plus à la communauté nationale. D’où l’affrontement entre Numa Fustel de Coulanges et Théodore Mommsen, tous deux grands historiens, lors de la discussion de l’annexion de l’Alsace. Par Jean-Baptiste Noé.
Le texte qui suit est un extrait du discours prononcé par l'économiste Gary Becker à l'occasion de sa remise du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel (prix Nobel d'économie), le 10 décembre 1992. G. Becker reçoit alors son prix grâce à son apport concernant l'élargissement de l'analyse économique à de nouveaux domaines relatifs aux comportements humains et aux relations humaines (théorie du capital humain). En substance, la thèse développée par G.Becker dans ce texte est que les parents sont incités, entre autres, à investir dans l'éducation de leurs enfants pour augmenter les chances de bénéficier, plus tard, d'un "retour sur investissement", c'est-à-dire d'une aide lorsqu'ils seront âgés. Mais n'étant jamais certains d'obtenir un tel retour, les parents inculquent en sus à leurs enfants les sentiments de culpabilité, de l'amour filial et de l'obligation envers leurs aïeuls.
J'ai participé aux journées de l'économie à une table ronde consacrée à l'enseignement de l'économie. Vous pouvez voir la table ronde sur ce lien (vidéo). Voici par ailleurs un texte résumant quelques points sur le sujet, comme point de départ de la discussion.
Par Alexandre Delaigue
« Chrétiens d’Orient. Deux mille ans d’histoire » est l’une des heureuses expositions de cet automne à Paris. L’Institut du monde arabe qui l’organise et l’abrite a réalisé un accrochage d’excellente facture. Plus de 300 pièces sont exposées : des mosaïques, des vêtements, des objets liturgiques, le tout servi par des cartes, des frises chronologiques et des textes bien travaillés. Cette exposition est importante à plusieurs titres. D’une part parce que l’on parle beaucoup des chrétiens d’Orients depuis 2011, sans véritablement les connaître. Ensuite parce que nous commémorons le centième anniversaire des accords Sykes-Picot (1916) puis de la déclaration Balfour (1917) qui ont eu tous deux de grandes conséquences sur la région. Enfin parce qu’en dépit de sa proximité géographique, l’Orient nous est très éloigné sur le plan culturel. C’est certes un cliché de dire qu’il est compliqué et que nous avons des idées simples sur lui, mais c’est aussi une réalité.
Dans ce genre d’exposition, on pouvait craindre les poncifs larmoyants et les expressions de bien-pensance, il n’en est rien. Elle n’occulte pas les difficultés, les nombreux massacres commis et l’apport du christianisme à l’islam. C’est une exposition tout à fait fiable sur le plan historique.
Par Jean-Baptiste Noé, IdL
Les 11 années pendant lesquelles Margaret Thatcher a dirigé la Grande-Bretagne correspondent à une transformation historique des fondements de la politique économique britannique. Elle déclara un jour: "Le problème avec le socialisme, c’est que, tôt ou tard vous êtes à court de l’argent des autres". Cette critique du socialisme souligne bien sa vision libérale et fondamentalement anti-communiste qui guidera son action politique et économique tout au long de ses trois mandats en tant que Premier Ministre, de 1979 à 1990. Son slogan préféré était "There is no alternative" ("Il n'y a pas d'alternative"). Cette phrase décrit quant à elle son mode de fonctionnement, à savoir : un refus du consensus; certains diraient un refus de la concession. Ironie de l'histoire, c'est ce refus du compromis qui l'amena à la fois au pouvoir et à sa chute.