"La machine a jusqu’ici créé, directement ou indirectement, beaucoup plus d’emplois qu’elle n’en a supprimés" - Alfred SAUVY
"On n’est jamais mieux gouverné que lorsqu’il n’y a pas de gouvernement" - Jean-Baptiste SAY
"C'est en poussant à bout le mouvement économique que le prolétariat s'affranchira et deviendra l'humanité" - Jean JAURES
"La politique n'agit sur l'économie que si elle ne prétend pas le faire " - Jacques ATTALI
"La première panacée pour une nation mal dirigée est l’inflation monétaire, la seconde est la guerre. Les deux apportent prospérité temporaire et destruction indélébile. Les deux sont le refuge des opportunistes économiques et politiques" - Ernest HEMINGWAY
"Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice." - MONTESQUIEU
"On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. La bourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple" - Victor HUGO
"Le budget est le squelette de l'État débarrassé de toute idéologie trompeuse" - Joseph SCHUMPETER
"On appelle progrès technique une capacité d’action de plus en plus efficace que l’homme acquiert par l’effort intellectuel sur les éléments matériels" - Jean FOURASTIE
"Il serait un mauvais économiste celui qui ne serait qu’économiste" - Friedrich HAYEK
L’économiste américain Gary Becker (1930-2014) soutient que le mariage obéit à un calcul coûts/avantages reposant sur une comparaison entre la satisfaction sentimentale et monétaire, d'une part, et le désagrément lié à certains aspects de la vie commune et au coût de sortie que représente le divorce, d'autre part.
C'est une affirmation que l'on voit passer de temps en temps: "Sans fraude fiscale, il n'y aurait pas de déficit public". Elle devient de plus en plus présente, depuis quelques années. Et c'est vrai que les ordres de grandeur semblent correspondre : entre 60 et 80 milliards d'euros pour la fraude fiscale selon certaines estimations, pour un déficit public d'environ 70 milliards d'euros l'an dernier. Mais peut-on vraiment en conclure que faire disparaître la fraude fiscale ramènerait les finances publiques à l'équilibre? Certainement pas. Par Alexandre Delaigue.
Robert W. Clower est un économiste américain (1926-2011). Il est un économiste néokeynésien diplômé de l'université d'Oxford. Ses travaux portent essentiellement sur l'analyse du déséquilibre centrée sur les questions d'information des agents économiques et les mécanismes d'ajustement de leurs actions vers des états stables : analyse stock-flux, fondements et caractérisations de l'échange monétaire.
Né en 1943, Rober BOYER est un économiste français. Il est un des membres majeurs de l'Ecole de la régulation avec entre autres Michel AGLIETTA et ou encore Yves SAILLARD. Il est notamment directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS. Les travaux de R.BOYER sont considérés comme hétérodoxes dans le sens où ils s'opposent aux courants de pensées dominants en économie (orthodoxie). Les approches en termes de régulation font de la croissance et des crises, de leur variabilité dans le temps et dans l'espace une question centrale de l'analyse économique, et rattachent ces phénomènes aux institutions sociales en vigueur.
La vidéo ci-dessous met en scène, notamment, le secrétaire général du Parti Communiste Français (PCF) lors de la campagne pour l'élection à la présidence de la République française en 1981 : Georges Marchais.
Monsieur Marchais fait le diagnostic que la société et l'économie française souffrent d'un mal profond dont la racine serait "la course au profit", autrement dit le Capitalisme. Pour vaincre ce mal, il préconise des mesures économiques permettant selon lui de supprimer totalement le chômage du pays au terme d'un septennat sur le thème du changement.
Au-delà de la sémantique et de l'argumentaire qui sont toujours utilisés de nos jours dans des termes quasiment identiques, il convient de noter que les mesures que le Parti Communiste présentait comme la solution pour redresser l'économie française (déjà en "crise") ont depuis été progressivement et en totalité mises en place en l'espace de trois décennies avec les résultat que nous connaissons : passage aux 35 heures par semaine, hausse du SMIC, augmentation du nombre de fonctionnaires, imposition sur le revenu à 75%, imposition sur la fortune, hausse des pensions de retraites et diminution de l'âge de départ à la retraite, hausse des allocations sociales, etc.
Dans un contexte où d'aucuns accusent la France d'être un pays ultra-méga-turbo libéral, cette vidéo permet un "retour vers le futur" éclairant et dont vous pourrez convenir du qualificatif le plus pertinent selon vous après son visionnage.
La vidéo qui suit est une conférence donnée par un économiste particulièrement érudit et un des meilleurs spécialistes français de l'histoire de la pensée économique : Jean-Marc DANIEL. Il revient sur les théories originales et leurs héritages de deux économistes britanniques parmi les plus connus et les plus influents de la théorie économique : David RICARDO et John Maynard KEYNES. Son intervention est particulièrement pédagogique et éclairante sur les grands débats économiques contemporains.
Les Grecs et les Romains ont été parmi les premiers à se poser cette question et à tenter d’y trouver une réponse convenable. Le fait que l’on ait besoin de se poser la question de la guerre juste montre que la légitimité de cette activité humaine ne va pas de soi. À la guerre, on détruit et on tue. Au nom de quoi donc, et pour quelle fin ? Les penseurs grecs ont tenté de codifier la guerre et de l’organiser afin que de ce chaos apparent surgisse un nouvel ordre. Les Romains sont ceux qui ont posé et défini la réflexion philosophique et morale sur le droit de la guerre et sur la guerre juste. Éléments de réflexion repris et développés par les penseurs chrétiens. Par Jean-Baptiste Noé.
Le livre de Samuel Huntington Le choc des civilisations (1996) est paru depuis vingt ans et il continue d’alimenter la réflexion. Généralement, le titre est cité pour être aussitôt démenti : « Il n’y a pas de choc de civilisation » s’exclame-t-on alors. Choc des civilisations, tonner contre, aurait pu dire Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues. Or la pensée de Samuel Huntington (1927-2008) est autrement plus complexe que ce titre slogan. Avant de réfuter l’ouvrage, comme le font certains, il convient d’abord de le lire et d’analyser la réflexion d’Huntington.
Par Jean-Baptiste Noé, IdL
“L’ennemi naturel de tout citoyen, c’est son Etat”
Saint Just
Il y a bien longtemps, j’ai posé cette question à Milton Friedman : « Comment se fait-il que la moitié au moins des grands théoriciens du libéralisme dans l’histoire aient été français (Montaigne, Montesquieu, Turgot, JB Say, Benjamin Constant, Tocqueville, Bastiat, Molinari, et plus récemment Jouvenel, Raymond Aron, Raymond Boudon, JF Revel…) et que la France n’ait jamais vraiment connu un régime libéral ?
A cette question il avait répondu en riant beaucoup « Charles, pour bien décrire le paradis, il faut vivre en enfer ». Et, comme nous le savons tous, dans une plaisanterie il y a souvent plus de vérité que dans un long traité de sciences politiques. Mais je suis reparti perplexe en me demandant ce qu’il avait bien pu vouloir dire… Il n’empêche, cette question me tarabuste depuis toujours et comme plusieurs de nos lecteurs me l’ont posé, il me faut y répondre. Et je crois avoir compris. Par Charles Gave.
L’enfant terrible du socialisme français, Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), est connu comme l’auteur du fameux slogan anarchiste « La propriété, c’est le vol ! » lancé dans son pamphlet Qu’est-ce que la propriété ?, ainsi que pour son opposition à Marx. Il est moins connu comme partisan fondateur du mutuellisme, une théorie économique qui prône un échange basé sur la confiance et l’égalité des deux parties, chacune cherchant le juste prix pour elle-même mais aussi pour l’autre. C’est dans le cadre de cette philosophie que l’essayiste décide de se faire banquier, en entendant profiter de la situation économique difficile de la deuxième République pour initier son idée révolutionnaire. Ainsi, le journal Le représentant du Peuple publie sous son nom le projet de constitution de la Banque d’échange.