"Un peu d’internationalisation éloigne de la patrie, beaucoup y ramène" - Jean JAURÈS
"Beaucoup considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu le voit comme le cheval tirant la charrue" - Winston CHURCHILL
"L’économie se venge toujours" - Raymond BARRE
"Le problème avec le socialisme, c'est que, tôt ou tard vous êtes à court de l'argent des autres" - Margaret THATCHER
"Le changement du monde n’est pas seulement création, progrès, il est d’abord et toujours décomposition, crise " - Alain TOURAINE
"Tout chômage quelconque a uniquement sa cause dans le fait que des changements dans les conditions de la demande ont lieu sans cesse, et que les résistances de frictions empêchent que l’ajustement des salaires appropriés ne s’effectue instantanément" - Arthur Cecil PIGOU
"La seule fonction de la prévision économique, c’est de rendre l’astrologie respectable " - GALBRAITH
"Il y a deux types de problèmes dans la vie : les problèmes politiques sont insolubles et les problèmes économiques sont incompréhensibles" - Alec DOUGLAS-HOME
"J'ai déjà croisé le mensonge, le fieffé mensonge. Mais avec le ministère de l'économie, je découvre le stade ultime: la statistique" - Benjamin DISRAELI
"La confiance est une institution invisible qui régit le développement économique" - Kenneth ARROW
A chaque lancement de nouveaux téléphones portables, une caractéristique est souvent mise en avant : le nombre de pixels de l’appareil photo. L’iphone 5s en propose 8, le Galaxy S5, 16, le Sony Z2 21, et le Nokia 1020 40. Mais à quoi servent tout ces pixels ? En termes d’impression et de qualité de rendu sur écran, 8 mégapixels suffisent pour la quasi totalité des écrans et des tirages. La raison de cette course au pixel est donc à chercher ailleurs.
Résumé :
En 2012, l’économiste américain Robert Gordon émet la thèse provocatrice selon laquelle il serait devenu très difficile de repousser la frontière technologique, le progrès observé au cours des deux cent cinquante dernières années pouvant bien se révéler être un épisode unique de l’histoire de l’humanité.
Blythe Masters a inventé les fameux Credit Default Swaps (CDS, « couvertures de défaillance »), largement incriminés lors de la crise financière de 2008. Pour rappel, les CDS sont un produit d'assurance permettant à un créancier de transférer son risque d'impayé à un tiers qu'il rémunère pour cela. Née en 1969 à Oxford, B. Masters a reçu une double formation en mathématiques et en finance à Cambridge, puis elle est entrée chez la banque américaine JP Morgan, où elle a ensuite effectué toute sa carrière.
Vous êtes probablement nombreux à avoir vu la courte vidéo réalisée par les occupants de la faculté de Tolbiac. Sous le nom de Commune libre de Tolbiac, ils ont créé un « auto-média » pour diffuser une « auto-conférence » avec de « vraies images » et de « vrais occupants ». Assises à des tables, trois jeunes filles masquées lisent un discours, sous-titré en langage inclusif dans la vidéo. Avec elle, un chien, assis à leurs côtés. Cette vidéo démasque le piteux état des facs sur bien des points. Par Jean-Baptiste Noé.
La vidéo qui suit présente l'Histoire du dollar depuis sa genèse jusqu'à nos jours, en passant par les différentes crises traversées par cette devise ainsi que ses évolutions. Le documentaire analyse également de manière très accessible le fonctionnement du dollar et sa création pratique, ainsi que son importance dans le système monétaire et financier international, passé et actuel.
Deux citations permettent d'introduire ce documentaire :
- John Connaly, Secrétaire au Trésor américain sous la Présidence Nixon : "Le dollar c'est notre monnaie mais c'est votre problème"
- Le Général De Gaulle, qui dénonçait "Le privilège exorbitant du dollar".
Même si ce documentaire passe sous silence des points importants, notamment quant aux enjeux et risques liés à la création monétaire et par rapport à ce qu'il convient désormais d'appeler "la guerre des changes", il n'en demeure pas moins qu'il revêt un intérêt tout particulier dans la période actuelle où les grandes banques centrales utilisent l'outil de politique monétaire dans une ampleur encore jamais inégalée dans l'Histoire.
Voici deux courtes vidéos (7 et 11 minutes) portant sur un épisode économique et financier très largement méconnu, voire totalement ignoré d'une grande partie de la population, alors même qu'il constitue un élément explicatif majeur d'un moment clef de l'Histoire de la France : la Révolution française et la crise des assignats. En effet, le roman national sciemment diffusé notamment par l'éducation nationale présente la Révolution française comme un évènement purement politique de révolte d'une classe opprimée et exploitée contre une monarchie dominante, en passant soigneusement sous silence l'ensemble des raisons économiques qui y ont amené, ainsi que leurs conséquences.
La première vidéo se focalise davantage sur la "bulle du Mississipi" au début du XVIIIème siècle et la seconde sur la crise des assignats à proprement parlé, avant, pendant et après la révolution de 1789, et jusqu'à l'avènement de Napoléon Bonaparte qui mit fin au système des assignats.
Malgré certains poncifs et raccourcis historiques et économiques, ces vidéos sont particulièrement intéressantes et pleines d'enseignements à l'aune des évènements économiques et financiers actuels que traversent la France, mais également le monde. Sans pouvoir faire un parallèle parfait entre la situation qui prévalait avec les assignats et la situation globale actuelle, tant les contextes sont différents, il n'en demeure pas moins que la propension des politiques à vouloir faire fi des réalités économiques et des comportements humains naturels, et à privilégier les solutions de facilité de court terme, n'a pas changé.
Enfin, il convient de souligner un petit élément de compréhension quant aux termes utilisés dans ces vidéos concernant l'expression "monnaie fiat". En effet, cette expression est utilisée à de nombreuses reprises par opposition à une "monnaie métal". Contrairement à la monnaie métal, dont la valeur est gagée sur le métal composant les supports monétaires (ici les pièces en or ou en argent *); une monnaie fiat est une monnaie fiduciaire, c'est-à-dire une monnaie qu'il est possible de détenir physiquement mais dont la valeur effective renvoie à la confiance que les détenteurs ont dans cette monnaie car sa valeur intrinsèque est nulle ou quasi nulle (ici des bouts de papier). In fine, la valeur de la monnaie fiat, au travers des assignats, renvoie à la croyance qui est accordée ou non à la promesse des autorités monétaires selon laquelle la détention de cette monnaie permet d'obtenir des biens en échange.
* Il aurait été possible de citer également le "Monneron" qui est une monnaie privée à base de cuivre lancée indépendamment des autorités monétaires publiques.
Lorsque je me rends dans un pays étranger, il y a deux lieux que je visite en priorité pour essayer de comprendre celui-ci : les supermarchés et les librairies. Les premiers permettent de comprendre comment les personnes vivent, les seconds comment elles pensent. Les rayons achalandés, les produits vendus, alimentaires et sanitaires, l’organisation même des supermarchés fournissent beaucoup d’informations sur la façon dont les personnes de ce pays ou de cette ville vivent et s’organisent. Quant aux librairies, elles permettent de comprendre les débats actuels, de voir quelles thématiques culturelles sont importantes, bref de prendre le pouls des débats d’idées. Leur présence plus ou moins nombreuse, ou leur absence est déjà un indicateur de la vivacité des échanges intellectuels. Par Jean-Baptiste Noé.
L'inflation s'est généralisée pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui a fait dire à John Kenneth Galbraith dans L’Argent (1975) que la cigarette américaine s'est révélée la meilleure monnaie possible parce qu’elle empêche l'inflation.
Aux Etats-Unis, entre 2000 et 2005, le prix de l'immobilier a augmenté en moyenne de 46%. Dans certaines villes comme Miami ou Los Angeles, les prix ont même été multipliés par deux en seulement 5 ans. Et après, boum ! Les prêts "subprimes", les taux d'intérêt faibles et les conditions économiques plutôt favorables de l'époque ont bien évidemment favorisé l'émergence de cette bulle. Mais une autre composante importante explique en partie la création de la bulle immobilière : les esprits animaux. Cette notion d'esprits animaux, mise en avant par John Maynard Keynes et récemment reprise par Akerlof et Shiller dans l'excellent ouvrage "Les esprits animaux : Comment les forces psychologiques mènent la finance et l'économie", suppose que le sentiment et les émotions humaines influencent le comportement des agents économiques... et donc, impactent le prix des actifs financiers ! Mais, pour prouver cette belle théorie, il faut être capable de mesurer le "sentiment humain", afin de détecter les périodes d'irrationalité (excès d'optimisme ou de pessimisme). Pour contourner l'impossibilité de brancher des électrodes sur l'ensemble de la population et d'espionner les gens dans leurs moindres faits et gestes (dommage, dommage !), les chercheurs en finance comportementale utilisent depuis maintenant une dizaine d'années une nouvelle variable "proxy" du sentiment des investisseurs, en analysant.... le contenu publié dans les médias !