"N'acceptez ni les vérités d'évidence, ni les illusions dangereuses" - Maurice ALLAIS
"La productivité est la mesure du progrès technique" - Jean FOURASTIE
"Quand vous êtes capable, feignez l'incapacité. Quand vous êtes proche, feignez l'éloignement. Quand vous êtes loin feignez la proximité" - Sun TZU
"L'inégalité est le résultat de la compétition entre technologies et éducation" - Jan TINBERGEN
"Le socialisme est une philosophie de l'échec, le crédo de l'ignorance et l'évangile de l'envie " - Winston CHURCHILL
"Un peuple est pacifique aussi longtemps qu'il se croit assez riche et redouté pour installer sournoisement sa dictature économique" - Georges BERNANOS
"La puissance productrice d’un pays peut s’accroître d’une façon plus que proportionnelle à l’augmentation du chiffre de sa population" - Alfred MARSHALL
"Le problème avec le socialisme, c'est que, tôt ou tard vous êtes à court de l'argent des autres" - Margaret THATCHER
"La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L’homme est une création du désir, et pas une création du besoin" - Gaston BACHELARD
"La seule fonction de la prévision économique, c’est de rendre l’astrologie respectable " - GALBRAITH
Logement, commerce, déplacement : c’est la triade urbaine, à laquelle il faut ajouter le lieu de travail, qui conditionne l’organisation spatiale des villes. Si nous nous en tenons ici aux commerces, nous constatons une transformation en cours qui reconfigure les espaces urbains. À partir des années 1960 sont apparus les centres commerciaux, rebaptisés hyper ou supermarché selon leur surface. Le 15 juin 1963 ouvre le premier supermarché Carrefour à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Un magasin de 2 500 m² avec 450 places de parking, installé au milieu des champs, loin de la ville. Les prix sont 15 à 20% inférieurs aux épiceries classiques et l’on trouve tout sous le même toit. Pour les ménagères soucieuses de leur budget et de leur temps c’est une aubaine, qui a donné naissance à de très nombreux autres hyper à travers la France.
L’espace urbain s’est reconfiguré autour de ces centres commerciaux. Cela donne des zones d’activités à l’extérieur des villes, auxquelles on accède par des voies autoroutières. En 1969 ouvre Cap 3000 à Nice puis Parly 2 au Chesnay. 150 boutiques situées à proximité d’une sortie d’autoroute auxquelles on accède grâce à la voiture, vue comme un élément de libération. Des prix bas, de l’abondance, de la variété, des gains de temps et de coûts : l’hyper révolutionne la ville et la vie.
Les choses changent, les hypers aussi. Ceux d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec les hangars tristes et monotones des années 1960. Ils sont désormais conçus comme des lieux de vie et des reproductions de petites villes. On y trouve des cinémas, des centres de sport et de loisirs, des services publics ; l’architecture se veut davantage intégrée et imite les rues piétonnes des villes. Le beau et l’esthétique essayent de se conjuguer dans des décors qui font parfois un peu carton-pâte. Par Jean-Baptiste Noé.
Suite à la COP23, où plus de 15000 scientifiques ont lancé un cri d'alarme sur l'état de la planète, les appels à changer de mode de vie se multiplient. Réduire la consommation, limiter la population, réduction des émissions de carbone, sont discutées. La question de la décroissance se pose. Mais lorsqu'on regarde les chiffres de près, de tels scénarios ne semblent guère plausibles.
Par Alexandre Delaigue
L'interview qui suit est donnée par Milton Friedman, économiste libéral, prix Nobel d'économie 1976 et chef de file de l'Ecole monétariste. L'entretien date de 2003 ; il est dirigé par l'économiste français Henri Lepage. Depuis cette interview, Milton Friedman est décédé. Agé alors de plus de 90 ans, M. Friedman dresse lors de cet échange son "bilan" du monde depuis les années 1980 jusqu'au début du XXIème siècle. Il aborde des sujets tels que les grandes évolutions pré et post chute du mur de Berlin, la Zone euro et l'Europe, l'Allemagne, le Japon et les Etats-Unis, le FMI, les pays émergents, le développement économique, l'inflation, le développement durable, la démographie, les retraites et l'immigration. Même si certains aspects sont abordés de manière parcellaire et sans forcément d'aide pour les néophytes, le texte est relativement facile d'accès bien qu'un peu long. Il est très intéressant de revenir sur la vision que portait il y a une dizaine d'année un des grands penseurs économiques du XXème siècle, notamment en ce qui concerna la question monétaire.
Depuis le premier janvier 2018, l'Islande a rendu illégale l'inégalité salariale entre hommes et femmes. Une expérience qui plaît bien en France, où l'idée de faire disparaître un problème en le rendant illégal a toujours exercé un attrait irrésistible. L'Islande est habituée aux expériences sociales : en 2014 elle avait partiellement annulé les dettes de certains de ses habitants. Que signifie cette expérience d'égalité salariale? Comment va-t-elle fonctionner? Peut-on s'en inspirer? Par Alexandre Delaigue.
Né en 1899, Edward Hastings CHAMBERLIN est un économiste américain. Il obtint sa thèse en 1927 à l'université de Harvard aux Etats-Unis qu'il ne quittera plus jusqu'à sa retraite. Sa contribution principale aux sciences économiques a été publiée en 1933 sous le titre "The Theory of Monopolistic Competition" ("Théorie de la concurrence monopolistique"). Sa théorie a deux ambitions : expliquer le comportement individuel d'entreprises concurrentes quand des éléments de différenciation existent, et souligner la façon selon laquelle un équilibre de marché s'établit entre elles.
Mais parce que, selon le sage Salomon, sapience [la sagesse issue de la connaissance] n'entre point en âme malivole [malveillante], et science sans conscience n'est que ruine de l'âme, il te convient servir, aimer et craindre Dieu et en lui mettre toutes tes pensées et tout ton espoir, et par foi, formée de charité, être à lui adjoint, afin que jamais n'en sois désemparé [séparé] par pêché. Aie suspects les abus du monde. Ne mets ton cœur à vanité, car cette vie est transitoire, mais la parole de Dieu demeure éternellement.
François Rabelais - Pantagruel – 1532.
Kyle MacDonald est un Canadien de 26 ans à qui il vient, en 2005, une idée folle : réussir à troquer le trombone rouge un peu abîmé qui se trouve devant lui, grâce à une série d’échanges successifs, contre une maison.
« Les peuples méditerranéens commencèrent à sortir de la barbarie quand ils apprirent à cultiver l’olivier et la vigne » nous dit Thucydide dans sa Guerre du Péloponnèse. La vigne est née en Géorgie, sur les bords de la mer Noire, puis elle s’est diffusée dans le croissant fertile, en Grèce et à Rome. Elle a suivi les voyages des Européens et a conquis le monde avec eux : Amérique, Asie, Océanie, Le Cap, Polynésie. La vigne est la plante de la civilisation européenne, et le vin sa boisson. À travers elle, bien des analyses de géoculture peuvent être effectuées ; c’est-à-dire étudier à la fois l’implantation des hommes, leur pensée, leur mode de vie et leur support intellectuel. C’est en cela, notamment, que l’étude de la vigne est intéressante, car par elle on étudie aussi bien l’économie, la technique que la philosophie. Les paysages de vignes sont toujours superbes et toujours ils donnent à lire et à comprendre la pensée et la vie des hommes qui les ont édifiés. La région de Châteauneuf-du-Pape, avec ses galets roulés, est mythique, tout comme les restanques de Bandol, les vignes accrochées en Savoie ou celles qui sont arrimées sur les Pyrénées et qui plongent dans la Méditerranée, du côté de Banyuls et de Collioure. On se demande toujours comment des hommes ont pu ainsi mettre en valeur ces territoires, souvent hostiles, pauvres, arides. La vigne est le symbole du capitalisme : elle arrive à créer de la richesse financière, culturelle et humaine là où il y avait de la pauvreté.
Peut-être avez-vous vu la série de reportages « Des vignes et des hommes » diffusée sur Arte qui présente un certain nombre de vignobles à travers le monde. De cette série est née un beau livre, publié par Féret, l’éditeur du vin, où l’on retrouve à la fois les photos et les textes. Ces vignes nous disent beaucoup de l’histoire culturelle et humaine des pays. Par Jean-Baptiste Noé.
Considéré comme un des pères de l’économie libérale, David Ricardo (1772-1823) a exprimé une vue très inattendue concernant la question de la substitution des machines aux hommes lors de la Révolution industrielle : s'il condamne les luddites et est favorable au progrès, il scandalise ses contemporains en soutenant que la mécanisation a un effet nocif sur l’emploi à court terme. Par Romain Treffel.
En 1974, deux économistes à l’âge identique (75 ans) mais aux points de vue fondamentalement opposés, l’autrichien Friedrich von Hayek et le suédois Gunnar Myrdal, ont dû partager le Prix Nobel d’économie.