"Il serait un mauvais économiste celui qui ne serait qu’économiste" - Friedrich HAYEK
"Casser l’inflation se fait toujours au détriment de l’emploi" - Nicholas KALDOR
"Il est aussi absurde de parler de démocratie ou d'efficacité économique dans une société communiste que d'évoquer un capitalisme sans argent" - Alexandre ZINOVIEV
"Le capitalisme constitue par nature, un type ou une méthode de transformation économique, et non seulement il n’est jamais stationnaire, mais il ne pourrait le devenir. Ce processus de destruction créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme" - Joseph SCHUMPETER
"Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain et les emplois d'après demain" - Helmut SCHMIDT
"L'économie c'est la science du sordide, non de la pureté " - Alfred SAUVY
"La communication d’entreprise est une rare petite période heureuse entre deux communications de crise " - Thierry ORSONI
"Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées." - Winston CHURCHILL
"L'épargne et l'accumulation de biens de capitaux qui en résulte sont au début de chaque tentative d'améliorer les conditions matérielles de l'homme; c'est le fondement de la civilisation humaine" - Ludwig Von MISES
"L’avenir ne se prévoit pas, il se prépare " - Maurice BLONDEL
Une fois n’est pas coutume, cette vidéo montrant le Paris des années 1920 n’a rien à voir avec l’économie (quoi que..).
Nassim Nicholas Taleb a été trader pendant 20 ans à New York et à Londres avant de se consacrer à la philosophie en 2004. Surnommé « le dissident de Wall Street », il possède une conception personnelle du risque qui lui a permis de remporter d’importants succès sur les marchés.
En 1928, Benito Mussolini brûle symboliquement la dette publique italienne sur la flamme de l’Autel de la Patrie à Rome : « J’estime que l’Etat, déclare-t-il, doit intervenir le moins possible. J’ai laissé conduire au cimetière bien des banques. J’ai préféré les laisser mourir que d’infliger au contribuable italien des charges de plus en plus lourdes pour sauver des imbéciles ou des voleurs ».
L’économiste américain Milton Friedman, connu comme le fondateur de l’École de Chicago, a fortement critiqué la création de la monnaie unique européenne. Il a aussi prédit les déboires que connaît depuis quelques années la zone euro, estimant peu probable qu’elle puisse survivre à une sérieuse épreuve économique.
Le schéma ci-dessous est certes caricatural et certainement simpliste.
D'aucuns le trouveront même probablement stupide, stigmatisant, de mauvais goût, alimentant les préjugés, participant à édifier des murs entre les peuples, etc.
Espérons cependant que le novlangue n'a pas encore fait toute son oeuvre et que d'autres le trouveront parfois révélateur et en tout cas toujours drôle.
Les vacances d’été sont l’occasion de traverser la France et d’en admirer les paysages, dont la diversité ne cesse d’étonner. Que ce soient les villes et villages historiques, les sites industriels ou les zones rurales, chaque région regorge de trésors, que l’on doit au travail des Français accumulés depuis des siècles et à leur capacité à transformer et développer les paysages. Bien souvent ces forêts, ces plaines, ces vignobles sont présentés comme étant des espaces naturels. Rien n’est plus faux : ce sont des paysages entièrement construits et entretenus par l’homme.
J’étais ainsi au mois de juillet à Gigondas, un village de vignoble situé au pied des dentelles de Montmirail, le long de la vallée du Rhône, non loin de Châteauneuf-du-Pape. Le syndicat des vignerons de Gigondas y organisait une dégustation de ses vins, dont une quinzaine de vieux millésimes. Depuis les hospices de Gigondas, sur les hauteurs du village, à côté de l’église, la vue était superbe sur toute la vallée et les vignes qui s’étendent jusqu’à l’horizon. Entre la chaleur de juillet et celle du vin, difficile d’imaginer tout le travail qu’il a fallu mener ici depuis des siècles pour transformer cette terre inhospitalière en un paradis viticole. Les hommes ont retiré les pierres des champs pour créer des parcelles cultivables et édifier des murets (les restanques). Ils ont apporté l’irrigation à l’aide de canaux en argile et aujourd’hui de tuyaux en polymère. Ils ont chassé le loup, véritable plaie qui s’en prenait aux hommes et aux moutons. Ils ont sélectionné les plants de vigne pour élaborer de nouveaux cépages, aptes à supporter les caractéristiques de la région (ici essentiellement syrah et grenache). Ils ont mis au point des produits phytosanitaires qui sauvent les vignes et les cultures de toutes les bactéries et bestioles nuisibles qui la tuent. Seul le phylloxéra, qui a ravagé tout le vignoble français, est encore invaincu. Dans les paysages de vigne, il y a du végétal, mais il n’y a rien de naturel. Tout est la conséquence du travail de l’homme, de son imagination, de ses efforts et de sa capacité à transformer une nature hostile et dangereuse en un verger merveilleux. « Laisser la nature reprendre ses droits » comme on l’entend parfois, c’est abandonner ses vergers et ses jardins à la broussaille, aux ronces et aux pierres. Par Jean-Baptiste Noé.
Le XXe siècle a illustré un paradoxe : la nation la mieux armée et la mieux équipée sur le plan militaire n’est pas forcément celle qui gagne la guerre. L’Allemagne a perdu la Grande Guerre, les États-Unis ont été vaincus au Vietnam et les Soviétiques en Afghanistan, la France a certes gagné la guerre d’Algérie, mais c’était pour mieux en partir. C’est à se demander si la puissance militaire sert encore à quelque chose. En face d’eux, des guérillas, des hommes déterminés, connaissant le terrain, ayant le soutien des populations civiles et obtenant finalement la victoire. Perdre la guerre semble être devenu le nouvel art occidental. Nous sommes certes capables de frapper l’Irak et la Libye, mais nous n’en faisons rien après. Nous pouvons bien intervenir en Centrafrique et au Mali, mais sans pouvoir réellement influer sur le cours des choses.
Par Jean-Baptiste Noé.
Superbe et plantureuse Italo-Portoricaine, Debralee Lorenzana porte plainte contre son employeur, Citibank, lui reprochant de l'avoir licenciée en août 2009 parce qu'elle était trop sexy !
Le célèbre self-made-man américain, qui a compté parmi les hommes les plus riches de son temps – s’il n’a pas été en fait le plus riche – ressentait une extrême anxiété dans la conduite de ses affaires, qui se concrétisait en des affections chroniques. En particulier, le fondateur de la dynastie industrielle souffrait de maux d’estomac qui excitaient l’imagination jalouse de la presse et de l’opinion. Par Romain Treffel.
Quand en octobre 1917 les bolcheviks se sont emparés du pouvoir, la plupart des observateurs européens n’imaginaient pas les causes nombreuses que ce nouveau régime allait provoquer. La révolution d’octobre était dans la continuité de celle de février, qui avait renversé un tsar affaibli que personne ne semblait vraiment regretter.
La lecture des chroniques diplomatiques de Jacques Bainville publiées au cours de cette année montre que cet historien, très au fait de la Russie, analyse l’événement d’octobre dans sa continuité. Ce n’est que plus tard que cet événement a été perçu comme une rupture, quand il est apparu aux yeux de tous que ce n’était pas seulement un nouveau régime qui avait pris le pouvoir, mais aussi une nouvelle idéologie.
Les conséquences géopolitiques de l’arrivée du communisme furent multiples. En Europe, il contribua à l’arrivée au pouvoir du nazisme et du fascisme. Ces idéologies s’inscrivent dans l’histoire particulière de l’Allemagne et de l’Italie, mais elles se sont aussi développées à cause de la peur du communisme propagée dans certaines couches de la population. Populations qui n’ont pas vu, d’ailleurs, que le fond de ces idéologies était le même, à savoir le socialisme. C’est cette « guerre civile européenne » qu’a analysée l’historien allemand Ernst Nolte, dans un ouvrage qui fit beaucoup de bruits dans le monde intellectuel allemand. L’irruption du bolchévisme a donc fracturé l’Europe dès les années 1920.
C’est une Europe coupée en deux qui a surgi de la Seconde Guerre mondiale, la partie ouest se rattachant irrémédiablement aux États-Unis pour éviter d’être mangé par Moscou. Là aussi, la peur de l’invasion communiste, réelle quoiqu’amplifiée, a eu des répercussions géopolitiques : la construction européenne d’une part, l’inféodation aux États-Unis d’autre part. De l’autre côté du mur, c’est la peur agitée de l’invasion américaine qui a servi de justification à Moscou pour contrôler les territoires occupés. Le communisme provoqua une rupture artificielle et nouvelle entre Europe de l’Est et Europe de l’Ouest, qui demeure encore aujourd’hui dans les esprits. C’est aussi une des conséquences de la fin de l’empire autrichien, qui a laissé l’Europe centrale avec un ventre mou.
Par Jean-Baptiste Noé, IdL