"Il est aussi absurde de parler de démocratie ou d'efficacité économique dans une société communiste que d'évoquer un capitalisme sans argent" - Alexandre ZINOVIEV
"Tout l’art du bon gouvernement consiste à plumer l’oie de façon à obtenir le maximum de plumes avec le minimum de cris" - Jean-Baptiste COLBERT
"Lorsque circulent dans un pays deux monnaies dont l’une est considérée par le public comme bonne et l’autre mauvaise, la mauvaise chasse la bonne" - Sir Thomas GRESHAM
"On taxe les riches car ils sont riches et on taxe les pauvres car ils sont nombreux " - blague de fiscaliste
"La seule fonction de la prévision économique, c’est de rendre l’astrologie respectable " - GALBRAITH
"Les urgences ont toujours été le prétexte sur lequel les protections des libertés individuelles ont été érodé" - Friedrich HAYEK
"La productivité est la mesure du progrès technique" - Jean FOURASTIE
"Les hommes ne voient la nécessité que dans la crise " - Jean MONNET
"Un Economiste peut commettre deux erreurs, la première consiste à ne pas calculer et la seconde à croire en ce qu’il a calculé" - Michal KALECKI
"Hélas! Qu'y a-t-il de certain dans ce monde, hormis la mort et l'impôt ?" - Benjamin FRANKLIN
Frédéric BASTIAT (1801-1850) est un économiste français dont l'œuvre demeure largement méconnue en France alors même que ses idées continuent à rester d'actualité. Le texte qui suit ("La pétition des fabricants de chandelles") est issu d'un article de presse signé par des producteurs et des marchands de chandelles et l'ensemble des professionnels du secteur, mais dont la paternité revient en réalité à F. Bastiat. Il a écrit cette "fable" comme une provocation pour souligner le ridicule des positions protectionnistes et de la protection des rentes de situation en prenant l'exemple du Soleil qui est un géant mondial qui ne paye pas d'impôt, qui concurrence de façon déloyale les producteurs de chandelles et qui de surcroît est étranger.
Depuis, cet article est devenu un texte de référence toujours d'actualité. En effet, de façon plus contemporaine, la multiplication des demandes protectionnistes émanant de divers acteurs politiques, économiques ou syndicaux, à l'égard de concurrents étrangers ou de nouvelles technologies, raisonne comme un anachronisme au regard de ce débat qui a déjà eu lieu il y a près de 170 ans. A ce titre, c'est comme si à l'époque la machine à écrire avait été interdite pour préserver les emplois des dactylographes, puis interdire l'informatique pour préserver les emplois dans le secteur de la machine à écrire, ou même si l'automobile avait été interdite pour préserver les cochers. Au final, cet exercice de style réalisé par F.Bastiat est probablement une des manœuvres les plus géniales de l'histoire économique pour dénoncer par l'absurdité ce que le même auteur soulignait déjà dans son célèbre "ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas" et "la vitre cassée".
Frédéric BASTIAT (1801-1850) est un économiste français dont l'œuvre demeure largement méconnue en France alors même que ses idées continuent à rester d'actualité. Le texte qui suit est le texte introductif de ce qui est probablement son ouvrage le plus connu ("Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas"). Cette œuvre pamphlétaire n'est pas un manuel d'économie à proprement parlé mais plutôt une réflexion d'ensemble qui vise à souligner la facilité et l'erreur courante qui consistent à s'intéresser davantage aux effets visibles de court terme d'une mesure économique ("ce qu'on voit"), plutôt qu'à ses effets moins perceptibles à plus long terme alors même qu'ils sont souvent autrement plus importants ("ce qu'on ne voit pas").
L'économiste est financier Charles Gave livre une analyse très synthétique sur ce qu'il considère probablement comme le fondement des maux de la France : âmes sensibles habituées aux idées politiques et médiatiques convenues s'abstenir, ça pique...!
Ci-dessous : la vidéo et le verbatim du discours prononcé par Vladimir Poutine lors de l'Assemblée Générale des nations Unies, à New York, le 28 septembre 2015. Dans le contexte du conflit syrien, ce discours est un modèle du genre en matière de politique internationale, avec en outre une attaque en règle des Etats-Unis et du monde occidental.
Sans apporter une réponse tranchée quant à la limite de la croissance économique, cette courte vidéo présente néanmoins des éléments de compréhension et de réflexion via la combinaison de brèves interventions éclairées d'économistes.
Tom Arnold, John Earl et David North ont analysé toutes les couvertures des magazines Business Week, Forbes et Fortune sur une période de vingt ans. Parmi ces 2.080 couvertures, 593 mettaient une entreprise à la « une ». Les chercheurs ont alors évalué la « tonalité » de ces couvertures en utilisant une échelle de 1 à 5 (très négative, négative, neutre, positive et très positive).
Le Nobel d'économie 2018 a été décerné à William Nordhaus et Paul Romer pour avoir intégré, respectivement, le changement climatique et le changement technologique dans l'analyse macroéconomique de long terme". Qu'est-ce que cela veut dire? Par Alexandre Delaigue.
Contrairement à Rousseau et Diderot, Voltaire était riche. Ne pouvant vivre de sa plume, le plus célèbre des philosophes des lumières n’a pas renoncé pour autant à gagner l’argent de sa liberté. Voulant s’enrichir de toutes ses forces, il emploie des méthodes et il fréquente des personnages qu’il hait pour bâtir sa fortune. Ainsi, il multiplie les opérations légales mais douteuses, s’associe avec des affairistes qui, grâce à leurs connexions politiques, font de très gros profits sur le dos de l’Etat. Par Romain Treffel.
En France, nous observons une tendance des groupes sociaux à se démarquer spatialement, notamment en fonction de leur richesse. Ce phénomène n’est pas récent mais il s’est accentué depuis la fin des Trente Glorieuses. En effet, ces dernières ne sont pas seulement caractérisées uniquement par une réduction des inégalités économiques, mais aussi par une propension des groupes sociaux à se rapprocher. Ainsi, le sociologue Jacques Donzelot écrit « il y eut un moment entre la fin des années cinquante et le début des années soixante-dix, où la partie semblait si bien gagnée, que l’on put, en France particulièrement, concevoir et concrétiser une forme d’urbanisme propre à rassembler toute les classes dans un espace urbain unificateur parce qu’homogène. »
La situation s’est aujourd’hui inversée et la carte ci-dessous (source INSEE) illustre cette division de l’espace entre riches et pauvres. Elle montre l’Ile-de-France divisé entre l’Ouest plutôt aisé et l’Est moins favorisé. Description qui peut être encore affinée si l’on considère la banlieue proche du nord, nord-est, pauvre et la zone fortunée de l’ouest parisien.
Source : Insee-DGFIP, revenus fiscaux localisés des ménages 2010
Comment expliquer cette situation ? Le marché immobilier joue évidemment un rôle : une personne modeste ne peut généralement pas s’offrir un logement dans les quartiers les plus riches. Mais quels sont précisément les mécanismes à l’œuvre ? Par ailleurs, la dimension économique est-elle le seul facteur de ségrégation ? Une ségrégation ethnique ou culturelle peut-elle résulter des interactions entre individus ? Et comment mesurer ces aspects ?
Roger Guesnerie répond en trois points autour des notions d'anticipation et de coordination.