"Les bonnes questions ne se satisfont pas de réponses faciles" - Paul SAMUELSON
"Gold is money. Everything else is credit " - J.P. MORGAN
"Il serait un mauvais économiste celui qui ne serait qu’économiste" - Friedrich HAYEK
"Si la méchanceté des hommes est un argument contre la liberté, elle en est un plus fort encore contre la puissance. Car le despotisme n'est autre chose que la liberté d'un seul ou de quelques-uns contre tous" - Benjamin CONSTANT
"On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment " - Cardinal de REITZ
"Tous les hommes politiques appliquent sans le savoir les recommandations d’économistes souvent morts depuis longtemps et dont ils ignorent le nom " - John Maynard KEYNES
"La communication d’entreprise est une rare petite période heureuse entre deux communications de crise " - Thierry ORSONI
"Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire. Car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin. " - Henry FORD
"La récession c'est quand votre voisin perd son emploi; la dépression c'est quand vous perdez le vôtre" - Harry S. TRUMAN
"Chaque génération se doit de payer ses propres dettes. Respecter ce principe éviterait bien des guerres à l'humanité" - Thomas JEFFERSON
La science économique se définit comme l’étude des mécanismes de production, de répartition, d’échange et de consommation des richesses.
Ce faisant, la science économique cherche à répondre à une question simple : comment satisfaire des besoins humains infinis dans un monde où les ressources sont par nature finies ?
Dans ce cadre, il est donc possible de dire que l’économie est la gestion de la rareté.
Afin de savoir en quoi la compréhension de l’économie est importante il suffit d’avoir en tête le syllogisme suivant :
Parmi les belles expositions parisiennes de l'automne 2017, on trouve celle que Beaubourg consacre au peintre anglais David Hockney. Né en 1937, il a migré en Californie dans les années 1960, époque où son œuvre a connu une véritable inflexion. Il vit désormais de nouveau dans le Yorkshire, comme en témoignent ses dernières créations. Le peintre a beaucoup à apprendre à la géopolitique. La reproduction des paysages, la confrontation dans un espace restreint (la toile) des rapports humains, la représentation d’une époque, rendent intelligibles des parcelles d’humanité qui échappent bien souvent aux chiffres et aux données. La peinture exprime une vérité que l’historien et le géopoliticien essayent de comprendre.
La dernière rétrospective parisienne sur David Hockney date de 1999. Cette année-là, Beaubourg avait présenté les toiles consacrées au grand canyon. Deux toiles du canyon se trouvent dans l’exposition actuelle, qui est une rétrospective de la vie picturale d’Hockney, pour ses 80 ans.
David Hockney se situe dans la grande tradition des peintres anglais du paysage, dont les plus célèbres sont John Constable et William Turner. Une peinture des paysages bien différente des peintres italiens et de l’école française, même si tous ces maîtres se connaissent et s’influencent. Le peintre le plus géopolitique est sûrement Vermeer, avec son Astronome et son Géographe, tous deux penchés sur un globe, l’un céleste l’autre terrestre. L’amoureux des cartes y trouve là matière à réflexion et à admiration, comme dans la longue galerie des cartes des musées du Vatican.
Par Jean-Baptiste Noé
La fiscalité sur le revenu est une notion relativement simple. Néanmoins, beaucoup de personnes ne comprennent en réalité pas sa mécanique. Le texte qui suit est issu de ce qui est visiblement une chaîne de messages électroniques. L'Economiste s'est borné à organiser les idées et à les adapter, sans travestir les propos d'un texte dont il n'est cependant pas capable d'indiquer la paternité.
Il est peu probable que vous connaissiez Conches-en-Ouche. Comme son nom l’indique, cette ville de 5 000 habitants est située en Normandie, dans le pays d’Ouche. Par le train, il faut une heure et demi pour rejoindre Paris et la gare Saint-Lazare. C’est la merveille de la géopolitique : New-York, Pékin, Venise, Londres, Berlin sont des villes géographiquement plus loin, mais culturellement plus proche. Il n’est pas rare de s’y être rendu. On peut s’y donner rendez-vous, on en partage des souvenirs communs. La mémoire et le vécue mettent en communs les rues de ces villes, les boutiques, les entreprises. Elles font partie de notre quotidien, même s’y on n’y a jamais été. Conches-en-Ouche, en revanche, est l’une de ces villes inconnues, bien que désormais très proche de la capitale. Rien n’empêche le cadre parisien, le matin, de ne pas monter dans son train pour La Défense ou pour Cergy mais de s’offrir une heure trente de voyage pour un dépaysement complet et de passer une journée dans le pays d’Ouche. Sur le trajet de cette ville, il pourra relire les pages que Jean de La Varende consacre à son pays : « Voici les grâces secrètes de cette contrée. Le petit fleuve s’accoude à gauche sur une forte colline chargée d’arbres, mais cerne, à droite, une haute et lente moquette qui s’exhausse vers le sud. L’eau l’entoure d’un trait pur et chantant. ». Par Jean-Baptiste Noé.
Dans cette vidéo, on explique que le vote peut conduire à des résultats qui ne correspondent pas aux préférences des électeurs. Le suffrage majoritaire à deux tours, par exemple, peut conduire à l'élection d'un dirigeant politique qui ne serait pas celui choisi dans un système proportionnel. C'est ce qu'on appelle le paradoxe de Condorcet : le système de scrutin majoritaire ne reflète pas les préférences des électeurs. Ce paradoxe de Condorcet est central dans la théorie des choix publics qui sera développée au XXème siècle, et a joué un rôle déterminant pour le théorème d'impossibilité de Kenneth Arrow, qui démontrait l'impossibilité pour la démocratie de représenter et d'agréger correctement les préférences sociales réelles des électeurs.
La démocratie peut se définir comme un système politique dans lequel la souveraineté émane du peuple. Cependant, il ne suffit pas d’assimiler la démocratie à la simple instauration d’institutions démocratiques et à la pratique du vote, il faut davantage la concevoir en termes de « raisonnement public ». Par ce terme, on entend le droit qu’acquiert un individu pour s’exprimer et débattre publiquement, à toutes les échelles de la société. La liberté de la presse est également une composante essentielle d’une démocratie. Elle permet en effet un accès pour tous à l’information, une liberté d’expression et d’opposition.
Le rôle de l’éducation dans le processus de démocratisation d’un pays apparaît également essentiel. L’éducation contribue au capital humain du pays, ce qui permet un raisonnement public sur le bien-fondé d’une démocratie, et est également vecteur de croissance économique à travers le capital humain et la capacité à innover et entreprendre. Il semblerait qu’un pays plus éduqué soit davantage démocratique.
Cependant, la relation entre éducation et démocratie n’apparaît pas si évidente. Durant la guerre froide, malgré une population éduquée dans l’ex-URSS, ce bloc de pays n’est pas devenu une démocratie – du moins jusqu’à la chute de l’URSS (bien que ce point soit encore sujet à débats). Il semblerait donc que l’éducation soit tout à fait importante dans une démocratie, mais elle ne constituerait pas le facteur capital à l’avènement d’un régime démocratique. L’exemple du Botswana est tout à fait parlant. Acemoglu écrit, « la principale barrière à la démocratie n’est pas le faible niveau d’éducation mais les inégalités sociales et économiques qui créent des conflits ».