"L’Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas" - Jacques RUEFF
"L'épargne et l'accumulation de biens de capitaux qui en résulte sont au début de chaque tentative d'améliorer les conditions matérielles de l'homme; c'est le fondement de la civilisation humaine" - Ludwig Von MISES
"En période de mobilité économique, la souplesse est une condition vitale du plein emploi" - Alfred SAUVY
"Le plein-emploi ou même une situation voisine du plein-emploi est rare autant qu’éphémère" - John Maynard KEYNES
"La seule cause de la dépression est la prospérité" - Clément JUGLAR
"Si vous m'avez compris c'est que je me suis mal exprimé" - Alan GREENSPAN
"On n’est jamais mieux gouverné que lorsqu’il n’y a pas de gouvernement" - Jean-Baptiste SAY
"La propriété est un droit antérieur à la loi, puisque la loi n'aurait pour objet que de garantir la propriété" - Frédéric BASTIAT
"Une société qui ne reconnaît pas que chaque individu à des valeurs qui lui sont propres qu'il est autorisé à suivre, ne peut pas avoir de respect pour la dignité de l'individu et ne peut réellement connaître la liberté" - Friedrich HAYEK
"Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice." - MONTESQUIEU
Le gouvernement français vient d'annoncer son intention de faire évoluer la politique familiale de la France. Cette décision intervient dans une période de lutte contre les déficits publics et devrait se décliner en plusieurs mesures, dont la plus importante est l'abaissement du plafond du quotient familial. Au total, ces mesures devraient rapporter à l'Etat 1,9 milliards d'euros à l'horizon 2016, en augmentant la fiscalité en moyenne de 768 euros par an pour les ménages concernés. Dans ce cadre, il convient d'apporter plusieurs éléments pour mieux comprendre les enjeux sous-tendus par cette évolution de la politique familiale.
Le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (CICE) est une des réponses pratiques à la perte de compétitivité des entreprises françaises. Le CICE est la mesure principale issue du rapport dit "Gallois" qui a été remis au gouvernement en novembre 2012. L'idée initiale de ce crédit d'impôt est d'alléger le coût de travail pour les entreprises afin qu'elles puissent être plus compétitives à l'exportation. Au final, cela doit permettre de créer 300'000 emplois en France selon les déclarations ministérielles officielles. Dès lors, l'amélioration de la compétitivité est perçue comme le moyen de développer l'emploi en France. Il convient de souligner que l'objectif recherché est légitime et nécessaire, mais que le fonctionnement pratique du CICE est d'une rare complexité et crée de nombreux effets pervers.
Le gouvernement français a reçu en novembre 2012 le rapport dit "Gallois". L'idée principale de ce rapport consiste à souligner une idée connue depuis longtemps, à savoir : la France souffre d'un manque de compétitivité de son économie et la diminution du coût du travail participe à solutionner ce problème. Prenant en compte ce rapport, le gouvernement a initié des discussions entre les partenaires sociaux (organisations syndicales et patronales). Les discussions entre partenaires sociaux ont débouché sur la signature d'un accord sur la compétitivité et l'emploi en janvier 2013. Le gouvernement a ainsi voulu dessiner les contours d'une forme de "flexisécurité", autrement dit en développant une plus grande flexibilité des entreprises en échange de plus de sécurité pour les employés. Cependant, et même si l'intention initiale était louable, la mise en place effective n'aura probablement pas les effets annoncés et devrait même complexifier la situation sur plusieurs aspects.
La hausse des salaires est souvent présentée dans le discours politique comme la solution pour assurer la prospérité économique d'un pays. Si cette mesure peut intuitivement apparaître comme allant dans le bon sens, la réalité économique est plus complexe. En effet, les conséquences économiques positives de court terme sont moindres que les aspects négatifs de moyen et long terme.
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L’économie américaine affiche des prémices de reprise économique. Ce rebond pose la question de ses facteurs et de sa pérennité. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette reprise, et c'est notamment la politique monétaire menée outre-Atlantique qui est le facteur clef expliquant cette reprise. La Banque centrale américaine (FED - Federal Reserve) a été très réactive et a développé des instruments de façon très agressive, permettant ainsi de soutenir l'activité des agents économiques. Toutefois, si les objectifs de la politique menée sont louables, il apparaît que ses impacts pourraient se révéler négatifs à terme. En effet, la stratégie de sortie de crise mise en place pourrait déboucher sur une nouvelle crise et ainsi déstabiliser de nouveau l'ensemble de l'économie mondiale. Les termes de l'arbitrage économique sont les suivants : soit la politique monétaire accommodante s'arrête au risque de faire rechuter l'activité économique et d'engendrer une crise financière; soit la politique monétaire actuelle continue ou s'amplifie et alors ce serait prendre le risque de créer et d'amplifier une bulle financière et d'engendrer à terme une inflation incontrôlable.
Lors de la dernière campagne électorale présidentielle française, le candidat socialiste François Hollande avait promis une réforme bancaire pour lutter contre la finance, alors désignée comme "l'ennemi" de la France. L'idée principale était de séparer les activités de dépôts et de crédit des activités de marché pour le compte propre des banques dont la nature était jugée néfaste pour l'économie. Un an après, il ressort que la réforme bancaire présentée comme le moyen d'éviter une nouvelle crise, sera finalement vidée de sa substance car sous un aspect de bon sens et de simplicité cette idée n'était pas capable de rendre compte de la complexité de la situation.
Les Etats-Unis et l'Europe, prise globalement, suivent généralement la même trajectoire économique. L'observation sur une longue période des évolutions économiques de ces deux grandes zones confirme cette analyse. Il subsiste néanmoins des différences, notamment en terme d'ampleur et de décalage temporel. En effet, la même évolution peut être plus ou moins marquée, et elle peut intervenir avec plus ou moins de retard selon la zone observée. Toutefois, il convient de constater que depuis deux ans, les trajectoires économiques de la zone euro et des Etats-Unis diffèrent. Il apparaît alors que la différence de dynamique économique s'apparente à un phénomène dit de "decoupling" qui indique en l'occurrence un décrochage de la zone euro face aux Etats-Unis.
La France est la 5ème économie la plus riche du monde. Elle est respectivement classée au 25ème et 20ème rang mondial en termes de richesses par habitant et de développement humain. De plus, elle a comparativement mieux traversé la crise que les autres pays avancés entre 2007 et 2011; alors que depuis 2012, le constat mériterait d'être relativisé. Toutefois, si ces éléments sont de nature positive, il n'en demeure pas moins que les principaux indicateurs économiques se sont dégradés depuis quatre décennies.
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Les Etats-Unis vont connaître en 2013 une forte diminution du déficit public qui devrait diminuer de 40% en une année, en septembre prochain, date qui correspond à la fin de l'année budgétaire outre-Atlantique. Le déficit public reflète la différence entre les recettes de l'Etat et ses dépenses. Il devrait atteindre un peu plus de 600 milliards de dollars en 2013, contre plus de 1'000 milliards de dollars au cours des quatre dernières années. La diminution du déficit public est essentiellement le résultat de coupes budgétaires automatiques nées d'un blocage politique. La diminution devrait se poursuivre jusqu'en 2015 avant de se creuser de nouveau du fait de raisons structurelles.
La Birmanie (également appelée Myanmar) a récemment engagé un processus de démocratisation. Ce processus est symbolisé par l'élection de la figure de l'opposition à la dictature militaire, Aung San Suu Kyi, en tant que député en Avril 2012, ainsi que la dissolution de la junte militaire engagée depuis deux ans. L'évolution politique entraîne de grandes opportunités économiques, tant pour le pays que pour les investisseurs étrangers. Le pays reste très dépendant et fragile économiquement, mais une phase de rattrapage économique rapide semble déjà être enclenchée.