"Il y a lieu d’adopter la stabilité du niveau des prix comme, à la fois, but de la politique monétaire, guide et critère de réussite" - Milton FRIEDMAN
"Une idée fausse mais claire et précise aura toujours plus de puissance dans le monde qu'une idée vraie mais complexe" - Alexis De TOCQUEVILLE
"Notre économie change jour après jour et, en ce sens, elle est toujours nouvelle" - Alan GREENSPAN
"Le succès est un mauvais professeur. Il pousse les gens intelligents à croire qu’ils sont infaillibles " - Bill GATES
"Quand un économiste vous répond, on ne comprend plus ce qu’on lui avait demandé " - André GIDE
"La liberté n’est pas l’absence d’engagement, mais la capacité de choisir" - Paulo CUELHO
"En général, on parvient aux affaires par ce qu'on a de médiocre, et on y reste par ce que l'on a de supérieur" - François-René de CHATEAUBRIAND
"L'inégalité est le résultat de la compétition entre technologies et éducation" - Jan TINBERGEN
"La seule cause de la dépression est la prospérité" - Clément JUGLAR
"On ne peut devenir entrepreneur qu’en devenant auparavant débiteur. S’endetter appartient à l’essence de l’entreprise et n’a rien d’anormal" - Joseph SCHUMPETER
La crise financière de 2008-2009 a souligné des lacunes dans la construction européenne. En effet, plusieurs pays ont développé des systèmes de soutien à l'activité économique afin de limiter les conséquences de la crise. Pour ce faire, ils ont dû faire appel aux contribuables pour sauver des institutions financières sans lesquelles l'ensemble du système courait le risque de s'effondrer. L'idée d'une Union Bancaire est alors apparue comme une réponse possible à ces lacunes pour éviter que cela puisse se reproduire à l'avenir. Le but de cette union, dont les contours sont en cours de négociations, serait de couper les liens entre la dette des banques et celle des Etats, ainsi que de mettre en place un fonds de secours pour venir en aide à ces mêmes banques. L'union bancaire serait composée de trois piliers : un Mécanisme de Supervision Unique (MSU), un mécanisme de résolution des crises, et enfin un "filet" de sécurité pouvant garantir les dépôts. Malgré des objectifs louables, la mise en pratique de cette union ne fait pas l'unanimité et plusieurs limites apparaissent.
Bien que située géographiquement au centre de l'Europe en crise, l'Allemagne est un des rares pays qui semble s'adapter à la globalisation et à la crise globale. Un des indicateurs qui souligne cela est le très faible taux de chômage de la population active. Le taux de chômage a été diminué par deux entre 2005 et 2013. La diminution du taux de chômage est doublement remarquable car elle intervient alors que l'ensemble des autres pays développés ont vu leurs taux de chômage augmenter, et de plus, cette performance a été réalisée dans un contexte de crise économique qui n'a pas épargné le pays. Dès lors, il convient de s'interroger sur les raisons de cette réussite.
Après un processus d'adhésion, la Lettonie va devenir officiellement le 18ème membre de la Zone Euro (ZE) en janvier 2014. L'adhésion de la Lettonie intervient après une période où le pays a été fortement touché par la crise globale. Le pays a alors fait appel à des aides internationales et mis en place un programme de redressement économique. Grâce à ces dispositifs, la République lettone est finalement sortie de la crise et respecte les critères d'adhésion. Par conséquent, l'intégration est rendue possible et correspond en réalité à un processus naturel, qui présente des avantages mais aussi des risques, le tout dans un contexte d'inquiétude concernant la Zone Euro. L'adhésion de la Lettonie préfigure probablement celle de la Lituanie.
L'inde a connu un développement économique très rapide. En effet, le pays est passé d'une croissance moyenne de +3% par an dans les années 1970, à +7% dans les années 2000. Il fait maintenant parti des pays émergents parmi les plus dynamiques, communément regroupés sous l'acronyme "BRICS" : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Le rattrapage économique du pays s'explique en grande partie par la mise en place de réformes libérales, rompant ainsi avec le modèle socialiste qui prévalait auparavant. Néanmoins, au regard de la situation économique actuelle et des caractéristiques du pays, il apparaît que l'évolution future du pays soit fortement contrainte et que des défis très importants et encore non solutionnés se présentent à lui.
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L'union européenne a récemment annoncé son intention de mettre en œuvre une initiative franco-allemande pour lutter contre le chômage des jeunes. Le but officiel est de trouver une solution de court terme face au chômage d'une population particulièrement touchée par la crise globale avec près d'un jeune sur deux sans emploi en Europe. Si l'idée peut paraître séduisante, il n'en demeure pas moins que les mesures, qui restent encore à entériner, ne sont pas à la hauteur d'un problème beaucoup plus global, et que les arrières pensées politiques et économiques sont la principale raison de cette initiative.
La commission européenne a récemment décidé d'augmenter les droits de douanes sur les importations de panneaux photovoltaïques en provenance de Chine. Pékin a engagé en retour des mesures de rétorsions à l'encontre de l'Union Européenne (UE) concernant les importations de vin. Toutes ces mesures procèdent d'un long processus de tensions commerciales accrues entre la Chine et l'UE. Les évènements actuels soulignent une étape supplémentaire vers une guerre commerciale car cette fois, les actes accompagnent les mots. En plus de faire apparaître des tensions vives entre les deux zones économiques, ces évènements mettent en évidence des faiblesses politiques de l'UE et des intérêts divergents profonds, sur fond d'enjeux géostratégiques.
Le gouvernement français vient d'annoncer son intention de faire évoluer la politique familiale de la France. Cette décision intervient dans une période de lutte contre les déficits publics et devrait se décliner en plusieurs mesures, dont la plus importante est l'abaissement du plafond du quotient familial. Au total, ces mesures devraient rapporter à l'Etat 1,9 milliards d'euros à l'horizon 2016, en augmentant la fiscalité en moyenne de 768 euros par an pour les ménages concernés. Dans ce cadre, il convient d'apporter plusieurs éléments pour mieux comprendre les enjeux sous-tendus par cette évolution de la politique familiale.
Le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi (CICE) est une des réponses pratiques à la perte de compétitivité des entreprises françaises. Le CICE est la mesure principale issue du rapport dit "Gallois" qui a été remis au gouvernement en novembre 2012. L'idée initiale de ce crédit d'impôt est d'alléger le coût de travail pour les entreprises afin qu'elles puissent être plus compétitives à l'exportation. Au final, cela doit permettre de créer 300'000 emplois en France selon les déclarations ministérielles officielles. Dès lors, l'amélioration de la compétitivité est perçue comme le moyen de développer l'emploi en France. Il convient de souligner que l'objectif recherché est légitime et nécessaire, mais que le fonctionnement pratique du CICE est d'une rare complexité et crée de nombreux effets pervers.
Le gouvernement français a reçu en novembre 2012 le rapport dit "Gallois". L'idée principale de ce rapport consiste à souligner une idée connue depuis longtemps, à savoir : la France souffre d'un manque de compétitivité de son économie et la diminution du coût du travail participe à solutionner ce problème. Prenant en compte ce rapport, le gouvernement a initié des discussions entre les partenaires sociaux (organisations syndicales et patronales). Les discussions entre partenaires sociaux ont débouché sur la signature d'un accord sur la compétitivité et l'emploi en janvier 2013. Le gouvernement a ainsi voulu dessiner les contours d'une forme de "flexisécurité", autrement dit en développant une plus grande flexibilité des entreprises en échange de plus de sécurité pour les employés. Cependant, et même si l'intention initiale était louable, la mise en place effective n'aura probablement pas les effets annoncés et devrait même complexifier la situation sur plusieurs aspects.
L’économie américaine affiche des prémices de reprise économique. Ce rebond pose la question de ses facteurs et de sa pérennité. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette reprise, et c'est notamment la politique monétaire menée outre-Atlantique qui est le facteur clef expliquant cette reprise. La Banque centrale américaine (FED - Federal Reserve) a été très réactive et a développé des instruments de façon très agressive, permettant ainsi de soutenir l'activité des agents économiques. Toutefois, si les objectifs de la politique menée sont louables, il apparaît que ses impacts pourraient se révéler négatifs à terme. En effet, la stratégie de sortie de crise mise en place pourrait déboucher sur une nouvelle crise et ainsi déstabiliser de nouveau l'ensemble de l'économie mondiale. Les termes de l'arbitrage économique sont les suivants : soit la politique monétaire accommodante s'arrête au risque de faire rechuter l'activité économique et d'engendrer une crise financière; soit la politique monétaire actuelle continue ou s'amplifie et alors ce serait prendre le risque de créer et d'amplifier une bulle financière et d'engendrer à terme une inflation incontrôlable.