"L'économie c'est la science du sordide, non de la pureté " - Alfred SAUVY
"Les communistes sont ceux qui ont lu Marx. Les anti-communistes sont ceux qui l'ont compris " - Ronald REAGAN
"Qui parle sème ; qui écoute récolte " - PYTHAGORE
"Vous et moi venons par route ou par rail, mais les économistes voyagent en infrastructures " - Margareth THATCHER
"Ce n’est pas l’employeur qui paie les salaires, c’est le client" - Henry FORD
"Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées." - Winston CHURCHILL
"On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. La bourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple" - Victor HUGO
"Le plein-emploi ou même une situation voisine du plein-emploi est rare autant qu’éphémère" - John Maynard KEYNES
"L'inégalité est le résultat de la compétition entre technologies et éducation" - Jan TINBERGEN
"Un peuple est pacifique aussi longtemps qu'il se croit assez riche et redouté pour installer sournoisement sa dictature économique" - Georges BERNANOS
Lors de la dernière campagne électorale présidentielle française, le candidat socialiste François Hollande avait promis une réforme bancaire pour lutter contre la finance, alors désignée comme "l'ennemi" de la France. L'idée principale était de séparer les activités de dépôts et de crédit des activités de marché pour le compte propre des banques dont la nature était jugée néfaste pour l'économie. Un an après, il ressort que la réforme bancaire présentée comme le moyen d'éviter une nouvelle crise, sera finalement vidée de sa substance car sous un aspect de bon sens et de simplicité cette idée n'était pas capable de rendre compte de la complexité de la situation.
Les Etats-Unis et l'Europe, prise globalement, suivent généralement la même trajectoire économique. L'observation sur une longue période des évolutions économiques de ces deux grandes zones confirme cette analyse. Il subsiste néanmoins des différences, notamment en terme d'ampleur et de décalage temporel. En effet, la même évolution peut être plus ou moins marquée, et elle peut intervenir avec plus ou moins de retard selon la zone observée. Toutefois, il convient de constater que depuis deux ans, les trajectoires économiques de la zone euro et des Etats-Unis diffèrent. Il apparaît alors que la différence de dynamique économique s'apparente à un phénomène dit de "decoupling" qui indique en l'occurrence un décrochage de la zone euro face aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis vont connaître en 2013 une forte diminution du déficit public qui devrait diminuer de 40% en une année, en septembre prochain, date qui correspond à la fin de l'année budgétaire outre-Atlantique. Le déficit public reflète la différence entre les recettes de l'Etat et ses dépenses. Il devrait atteindre un peu plus de 600 milliards de dollars en 2013, contre plus de 1'000 milliards de dollars au cours des quatre dernières années. La diminution du déficit public est essentiellement le résultat de coupes budgétaires automatiques nées d'un blocage politique. La diminution devrait se poursuivre jusqu'en 2015 avant de se creuser de nouveau du fait de raisons structurelles.
La Birmanie (également appelée Myanmar) a récemment engagé un processus de démocratisation. Ce processus est symbolisé par l'élection de la figure de l'opposition à la dictature militaire, Aung San Suu Kyi, en tant que député en Avril 2012, ainsi que la dissolution de la junte militaire engagée depuis deux ans. L'évolution politique entraîne de grandes opportunités économiques, tant pour le pays que pour les investisseurs étrangers. Le pays reste très dépendant et fragile économiquement, mais une phase de rattrapage économique rapide semble déjà être enclenchée.
La France vient récemment de bénéficier d'un allongement de deux ans accordé par la Commission Européenne pour ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB. Toutefois, ce délai accordé n'est pas sans contrepartie. En effet, la France s'est engagée en échange à réaliser des réformes structurelles durant cette période, et notamment celle des retraites. Néanmoins, avant d'être imposée par l'extérieur, cette réforme est avant tout indispensable pour pérenniser le système français de retraite par répartition et faire face au déficit public. La forme finale de la réforme n'est pas encore arrêtée mais les paramètres sont connus, et les marges de manœuvre sont minces. L'arbitrage est relativement simple : recul de l'âge de départ à la retraite pour maintenir le niveau de vie, ou alors préférence pour la hausse des cotisations et la baisse des pensions pour continuer à partir tôt à la retraite au détriment du niveau de vie.
Comme prévu, et malgré les déclarations politiques, la France est entrée en récession au premier trimestre 2013 (T1 2013). Même si ce constat était déjà internalisé par les observateurs économiques depuis longtemps, les chiffres officiels viennent confirmer cette tendance récessive. D'un point de vue technique, une récession se définit comme deux trimestres consécutifs de baisse du Produit Intérieur Brut (PIB). Concrètement, cela signifie que la richesse produite a diminué d'un trimestre à l'autre; de -0,2% en T4 2012 et -0,2% en T1 2013. Il est maintenant évident que la France est entrée dans un cycle récessif avec l'ensemble des moteurs de la croissance qui sont négatifs.
La Commission Européenne a récemment proposé de taxer les importations de panneaux solaires en provenance de Chine, les accusant de concurrence déloyale. En réponse à cette proposition, la Chine a mis en place des mesures de rétorsions sur certains produits et a lancé une enquête anti-dumping à l'encontre de l'Union Européenne (UE). Les différentes mesures prises de part et d'autre soulignent les tensions commerciales accrues entre ces deux zones économiques et risquent de faire émerger le conflit commercial le plus important depuis des décennies.
Les pays d'Europe du Sud ont hérité d'un acronyme peu flatteur lors de la crise globale : les PIGS, soit "cochons" en anglais. L'acronyme de PIGS renvoie à la première lettre de chaque pays (Portugal, Italie, Grèce, Espagne - Spain en anglais). L'intérêt de cet acronyme est de pouvoir regrouper sous une même et seule appellation des pays aux caractéristiques économiques comparables et qui appartiennent à une même zone géographique. Au plus fort de la crise en 2008-2009, les pays du "Club Med" (autre expression peu flatteuse) sont ceux qui ont connu la dégradation économique la plus rapide et la plus profonde. Après plusieurs années compliquées sur le plan économique, ces pays connaissent des signes encourageants d'amélioration.
Le cours des matières premières (énergies, métaux, alimentaires) a commencé à fortement diminuer depuis le début de l'année 2013, et la baisse est très visible depuis un mois. La baisse est particulièrement visible sur l'or et le cuivre. Instinctivement, il paraît logique de se féliciter de cette baisse car les prix des produits concernés seront moins chers à l'achat. Si cette idée est vraie, il convient néanmoins de souligner le caractère inquiétant de cette évolution des prix. En effet, la baisse des cours traduit surtout une diminution d'activité de l'économie mondiale qui risque d'évoluer vers une récession.
La Slovénie pourrait devenir le 6ème pays de la zone euro à devoir faire appel à une aide internationale après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et récemment Chypre. Les inquiétudes concernant ce pays se précisent et se concentrent notamment sur son système bancaire qui fait courir un risque systémique à l'ensemble de l'économie nationale. La Slovénie pourrait avoir besoin d'un plan de sauvetage financier de l'ordre de 8 milliards d'euros, soit environ 25% de son PIB, pour recapitaliser les banques et renflouer les finances publiques.